Marsa Enchères
  • Artiste: Jellal BEN ABDALLAH (1921-2017)
  • Titre: Les Quatre Grâces de Sidi Bou Saïd
  • Année de réalisation: Les années 40
  • Technique & support: Huile sur bois
  • Format hors cadre: 110 x 123 cm
  • Signe distinct: Signée en arabe en bas à droite
  • Provenance: Héritage de famille
  • Description: Paravent à trois feuilles de Jellal Ben Abdallah (1921–2017), datant des années 1940. Huile sur panneau, 110 x 41 x 3 cm. L’œuvre représente quatre femmes : deux debout au centre et deux assises de part et d’autre. L’œuvre se distingue par le raffinement de ses détails: pieds, mains, visages, qui témoignent du talent précoce de Jellal Ben Abdallah. L’artiste a exploré la figure féminine dès sa jeunesse et a poursuivi ce thème tout au long de sa carrière, comme en témoignent ses œuvres des années 1980-1990. À l’origine, le paravent avait été offert par Ben Abdallah, à l’un de ses cousins, et ne portait pas de signature. La signature en arabe, apposée en bas à droite, a été ajoutée par l’artiste lui-même dans les années 1990. Une restauration est à prévoir. Présentation possible : posé sur un socle, placé dans une niche ou installé à l’angle de deux murs.
    Biographie:

    Jellal BEN ABDALLAH (1921-2017)
    Jellal Ben Abdallah, né en 1921 à Tunis, est l’un des peintres tunisiens les plus emblématiques du XXᵉ siècle. Très tôt, il développe un sens aigu de l’observation et une passion pour le dessin. Son enfance est marquée par les couleurs, les ruelles et les scènes populaires de la médina de Tunis et de Sidi Bou Saïd, qui deviendront les cadres récurrents de son œuvre. Jeunesse et débuts artistiques Dès l’adolescence, il s’oriente vers la peinture comme moyen d’expression privilégié. Autodidacte dans un premier temps, il s’inspire des miniatures orientales, des artisans et de l’imagerie populaire. Il fréquente rapidement les artistes de l’École de Tunis, dont Amor Ghraïri, Aly Ben Salem et Jellal Ben Abdallah père (artisan en cuivre), qui enrichissent sa vision du patrimoine visuel tunisien. Les événements d’avril 1938 et la perte de proches marquent profondément le jeune artiste. C’est dans ce contexte qu’il réalise l’une de ses premières œuvres engagées, "Le Martyr", avant de s’installer durablement à Sidi Bou Saïd, village qui façonnera son imaginaire. Formation et premiers succès En 1943, il expose ses premières miniatures chez Madame Attias, ce qui lance officiellement sa carrière. Peu après, il intègre l’École des Beaux-Arts de Tunis, où il remporte un prix de peinture. Cette distinction lui permet d’obtenir une bourse d’études pour Paris. À Paris, il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, se forme au contact d’artistes européens et s’imprègne de l’effervescence artistique de l’époque. Il effectue ensuite un séjour à Rome, travaille quelque temps avec Moses Levy, puis complète sa formation par des visites à Venise et Florence, où il étudie la peinture italienne. Retour en Tunisie et commandes publiques De retour en Tunisie au début des années 1950, il réalise plusieurs commandes institutionnelles. En 1951, il peint deux fresques monumentales pour le Lycée de Jeunes Filles de Sousse, puis une grande composition pour la Maison de Tunisie à la Cité Universitaire de Paris. Son œuvre gagne en maturité et en visibilité : Ben Abdallah s’impose comme un témoin sensible de la vie tunisienne. Carrière au Théâtre municipal En 1957, il est nommé décorateur principal du Théâtre Municipal de Tunis, poste qu’il occupe pendant treize ans. Cette expérience enrichit son sens de la composition, de la mise en scène et du décor, et influence sa peinture par un goût prononcé pour les atmosphères théâtrales et les intérieurs détaillés. Vie personnelle et maturité artistique Marié à Latifa Bach Hamba, figure élégante et cultivée qui devient souvent sa muse, il poursuit parallèlement son œuvre picturale. À partir des années 1990, il expose moins dans les galeries, préférant recevoir les collectionneurs dans son atelier de Sidi Bou Saïd, où il vend directement ses œuvres. Style et caractéristiques L’art de Jellal Ben Abdallah est immédiatement reconnaissable. Il se distingue par : un dessin précis et délicat, hérité des miniatures ; des couleurs douces et harmonieuses ; des scènes de genre, souvent inspirées de la médina ; des figures féminines élégantes, parfois idéalisées ; des intérieurs richement décorés, empreints d’intimité ; un goût pour le patrimoine tunisien, vu à travers une sensibilité moderne. Son œuvre constitue une archive visuelle de la Tunisie du XXᵉ siècle : mariages, hennés, musiciens, artisanes, patios, ruelles et cafés. Fin de vie et héritage Jellal Ben Abdallah continue de travailler jusque dans les dernières années de sa vie. Il décède en 2017, laissant derrière lui une œuvre immense, recherchée par les collectionneurs et régulièrement présente dans les expositions et ventes aux enchères. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des maîtres de la peinture tunisienne, aux côtés de Yahia Turki, Aly Ben Salem, Ammar Farhat, Abdelaziz Gorgi et Moses Levy.

Biographie

Jellal BEN ABDALLAH (1921-2017)

Jellal Ben Abdallah, né en 1921 à Tunis, est l’un des peintres tunisiens les plus emblématiques du XXᵉ siècle. Très tôt, il développe un sens aigu de l’observation et une passion pour le dessin. Son enfance est marquée par les couleurs, les ruelles et les scènes populaires de la médina de Tunis et de Sidi Bou Saïd, qui deviendront les cadres récurrents de son œuvre.

Jeunesse et débuts artistiques

Dès l’adolescence, il s’oriente vers la peinture comme moyen d’expression privilégié. Autodidacte dans un premier temps, il s’inspire des miniatures orientales, des artisans et de l’imagerie populaire. Il fréquente rapidement les artistes de l’École de Tunis, dont Amor Ghraïri, Aly Ben Salem et Jellal Ben Abdallah père (artisan en cuivre), qui enrichissent sa vision du patrimoine visuel tunisien.

Les événements d’avril 1938 et la perte de proches marquent profondément le jeune artiste. C’est dans ce contexte qu’il réalise l’une de ses premières œuvres engagées, "Le Martyr", avant de s’installer durablement à Sidi Bou Saïd, village qui façonnera son imaginaire.

Formation et premiers succès

En 1943, il expose ses premières miniatures chez Madame Attias, ce qui lance officiellement sa carrière. Peu après, il intègre l’École des Beaux-Arts de Tunis, où il remporte un prix de peinture. Cette distinction lui permet d’obtenir une bourse d’études pour Paris.

À Paris, il fréquente l’Académie de la Grande Chaumière, se forme au contact d’artistes européens et s’imprègne de l’effervescence artistique de l’époque. Il effectue ensuite un séjour à Rome, travaille quelque temps avec Moses Levy, puis complète sa formation par des visites à Venise et Florence, où il étudie la peinture italienne.

Retour en Tunisie et commandes publiques

De retour en Tunisie au début des années 1950, il réalise plusieurs commandes institutionnelles.
En 1951, il peint deux fresques monumentales pour le Lycée de Jeunes Filles de Sousse, puis une grande composition pour la Maison de Tunisie à la Cité Universitaire de Paris.

Son œuvre gagne en maturité et en visibilité : Ben Abdallah s’impose comme un témoin sensible de la vie tunisienne.

Carrière au Théâtre municipal

En 1957, il est nommé décorateur principal du Théâtre Municipal de Tunis, poste qu’il occupe pendant treize ans. Cette expérience enrichit son sens de la composition, de la mise en scène et du décor, et influence sa peinture par un goût prononcé pour les atmosphères théâtrales et les intérieurs détaillés.

Vie personnelle et maturité artistique

Marié à Latifa Bach Hamba, figure élégante et cultivée qui devient souvent sa muse, il poursuit parallèlement son œuvre picturale.
À partir des années 1990, il expose moins dans les galeries, préférant recevoir les collectionneurs dans son atelier de Sidi Bou Saïd, où il vend directement ses œuvres.

Style et caractéristiques

L’art de Jellal Ben Abdallah est immédiatement reconnaissable. Il se distingue par :

  • un dessin précis et délicat, hérité des miniatures ;

  • des couleurs douces et harmonieuses ;

  • des scènes de genre, souvent inspirées de la médina ;

  • des figures féminines élégantes, parfois idéalisées ;

  • des intérieurs richement décorés, empreints d’intimité ;

  • un goût pour le patrimoine tunisien, vu à travers une sensibilité moderne.

Son œuvre constitue une archive visuelle de la Tunisie du XXᵉ siècle : mariages, hennés, musiciens, artisanes, patios, ruelles et cafés.

Fin de vie et héritage

Jellal Ben Abdallah continue de travailler jusque dans les dernières années de sa vie. Il décède en 2017, laissant derrière lui une œuvre immense, recherchée par les collectionneurs et régulièrement présente dans les expositions et ventes aux enchères.

Il est aujourd’hui considéré comme l’un des maîtres de la peinture tunisienne, aux côtés de Yahia Turki, Aly Ben Salem, Ammar Farhat, Abdelaziz Gorgi et Moses Levy.

Visibilité & Livraison

  • L'oeuvre est visible au siège de Marsa Enchères au sein de la Galerie Alexandre Roubtzoff au 12, rue Imam Abou Hanifa. 2070. La Marsa.
  • La livraison des oeuvres vendues se fait impérativement à notre siège Plan de Situation.